jeudi 4 septembre 2014
La situation est plus grave qu'à la veille du 11 Septembre
La sénatrice centriste Nathalie Goulet espère un mouvement d'ampleur pour juguler les réseaux djihadistes en France et en Europe. Entretien.
Nathalie Goulet, sénatrice centriste apparentée UDI de l'Orne, qui vient d'annoncer sa candidature à la présidence du Sénat, a demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les réseaux djihadistes. À quelques heures de l'ouverture du sommet de l'Otan, en partie consacré à ces réseaux, elle tire la sonnette d'alarme.
Le Point.fr : Vous venez d'obtenir la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les réseaux djihadistes en France et en Europe. Où en est la situation en France ?
Nathalie Goulet : On évalue à un millier le nombre de Français partis rejoindre l'État islamique en Syrie et en Irak, un chiffre sans doute sous-évalué. Pour eux, c'est simplissime : il suffit de prendre un bus porte de Bagnolet, de s'arrêter à Istanbul, d'aller à Antalya, puis, de là, passer en Syrie où ils seront pris en charge. La situation est très grave. L'État islamique a dans ses caisses 500 millions de dollars. Je vous rappelle que, pour financer les attentats du World Trade Center, il a suffi d'un million de dollars à al-Qaida.
Quel est leur profil ?
Il évolue. À côté de jeunes en perte d'identité, qui vont subir un lavage de cerveau, on trouve aussi de jeunes gens plus éduqués, issus de milieux relativement aisés. En Angleterre, on vient d'arrêter un étudiant en chimie. On imagine bien ce que l'État islamique peut faire de ses compétences : fabriquer une bombe, la poser dans un coin de Londres...
Que faut-il faire pour enrayer ce mouvement ?
En France, il faut mobiliser la population et soutenir les mesures de Bernard Cazeneuve, qui a notamment renforcé les contrôles aux frontières. Mais il faut surtout mobiliser des moyens techniques et humains. Vous pourrez installer toutes les écoutes possibles, si vous n'avez personne pour les.
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