mercredi 3 juin 2015

Mais qu’est ce que je vais dire à ces gamins de 10 ans

Mais qu'est ce que je vais dire à ces gamins de 10 ans, s'interroge une professeure sur son compte Twitter comme beaucoup d'enseignants lorsqu'ils apprennent la nouvelle. Alors c'est à chacun sa méthode. Au lieu de demander aux plus petits de respecter la minute de silence en hommage aux victimes, une enseignante a par exemple proposé à ses maternelles de dessiner: 
 
Je partage l'info que j'ai eue tout à l'heure par une collègue <3 #JeSuisCharlie #Ensemble #CharlieHebdo pic.twitter.com/O5AgNMtC5J 
 
— Princesse Soso  (@princessesoso) 8 Janvier 2015 
 
Certains enseignants se félicitent d'avoir engagé un débat fructueux avec leurs élèves. Marie, professeure dans un collège de Seine-Saint-Denis,raconte dans son <a href="http://www.tvccp.com/" title="Tn Pas Cher" target="_blank">Tn Pas Cher</a> blogavoir montré les caricatures de Mahomet à ses troisièmes: Toutes et tous ont compris. Aucun ne m'a dit: "C'est bien fait", "Ils l'ont bien cherché". Aucun. Ses élèves ont tous exprimé leur émotion de faon personnelle : Certains ont écrit spontanément des plaidoyers pour la liberté d'expression. D'autres ont eu des remarques plus intelligentes que certains adultes. D'autres ont lu Liberté de Paul Eluard en sanglotant. 
 
Une conseillère d'éducation raconte, sur son blog sur Libération,comment les élèves se sont sentis concernés par l'attentat : Ils nous ont posé des questions, ils se sont posé des questions, ils étaient silencieux pour écouter les réponses. Tout ense promenant dans les couloirs avec un journal à la main, ils commentent:C'est affreux quand même, ils ont juste dessiné,C'est vrai qu'ils sont allés loin mais quand <strong>nike tn bleu</strong> même, les tuer. 
 
On a parlé et mes craintes sont devenues réalité 
 
D'autres professeurs se sont retrouvés totalement démunis face à la défiance de quelques élèves. William, professeur d'anglais en banlieue parisienne, raconte son échange avec une élève de sixème : 
 
-Est-ce que tu es d'accord pour dire qu'ils n'auraient pas du faire cet attentat  -à moitié, M'sieur. Une 6ème, déjà le crane bien bourré. 
 
— Monsieur Le Prof (@MsieurLeProf)9 Janvier 2015 
 
Le dialogue s'est terminé sur elle qui me dit mais vous comprenez pas M'sieur, le prophète il est au-dessus des hommes. 1/2 
 
— Monsieur Le Prof (@MsieurLeProf)9 Janvier 2015 
 
Une autre enseignante de collège confie son appréhension à dialoguer avec les jeunes :Je n'ai pas su garder le silence face à l'indicible.Alors on a parlé et mes craintes sont devenues réalité.Et manque <a href="http://www.frtard.com/"><strong>TN Pas Cher</strong></a> d'argument lorsque certains élèves lui envoient, en souriant pour certains : Ils l'ont bien cherché, madame ! 
 
Pour Jean-Pierre Gross, enseignant dans un lycée de l'Ouest parisien, ce n'est pas une surprise:Lors de l'affaire Merah, nous avions déjà d faire face à des réactions franchement hostilesexplique-t-il sur Le Plus del'Obs.Selon lui, le plus gros problème vient du fait que les élèves ne savent pas s'informer. Pour lui, les enseignants doivent donc mieux être formés aux médias pour éduquer les élèves. 
 
Deux jours après l'attentat, une prof de troisième racontela réticence des élèves à revenir sur ce qui s'est passé.Je craque un peu, je sors du cadre de l'enseignant. J'avoue. Je leur dis que quand ils cessent de réfléchir, quand ils croient tout sans réfléchir, j'ai le sentiment que j'ai raté quelque chose. Ma voix trahit <a href="http://www.mykk.biz/"><strong>tn pas cher</strong></a> mon émotion. 
 
Une prof d'anglais de quatrième revient, sur son blog, sur la minute de silence que les écoles ont d observer. Ses élèves débattent violemment et certains critiquent Charlie Hebdo: Ils ont cherché aussi, depuis le temps qu'on les menace ils n'avaient qu'à s'arrêter!Mais à midi, tous ont respecté le silence imposé en mémoire des victimes. 
 
Des outils pédagogiques destinés aux professeurs 
 
Mais comment mieux aider les professeurs désemparés face à la réaction de certains élèves  Le ministère de l'Education nationale met en lignedes outils pédagogiques pour réfléchir et débattre avec les élèves, des ateliers avec supports sur la liberté de la presse et la liberté d'expression, une liste de livrespouvant nourrir cette réflexion et des fiches adaptées aux cours d'allemand, anglais, histoire-géo… 
 
Pour évoquer la <strong>tn requin rouge</strong> liberté de la presse, des journaux se sont mobilisés. Pour les plus petits, les éditions Bayard jeunesse ont publié sur leur site un communiqué destiné aux parents et aux professeurs. Astrapi a consacré plusieurs pages à l'explication des événements avec des dessins. 
 
Et pour les lycéens, le Blog de l'Ecole des lettres a publié des tribunes sur la liberté d'expression nourries de références philosophiques. On y trouve une définition de Voltaire du fanatisme ou de la liberté d'expression de Spinoza. 

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